IRA et grossesse

Toutes les causes d’IRA peuvent se rencontrer chez la femme enceinte, mais il existe des situations particulières à la grossesse associées à une IRA [53].
L’IRA fonctionnelle survient au 1er trimestre de la grossesse. Elle est due à des vomissements itératifs non compensés.
L’IRA au décours de la prééclampsie sévère avec CIVD s’observe au cours du 3e trimestre de la grossesse ou dans les 48 heures postpartum.
Une délivrance en urgence est indiquée. La récupération de l’IRA se fait habituellement dans les 2 à 3 jours du post-partum.
La microangiopathie thrombotique s’observe habituellement aux 2e et 3e trimestres, et dans les jours ou semaines suivant l’accouchement. Elle peut être isolée ou entrer dans le cadre d’un syndrome HELLP. La présence d’un anticorps antiphospholipides en est un facteur favorisant.
Un obstacle sur les voies urinaires peut être dû à une compression extrinsèque des uretères (utérus gravide) ou à une lithiase. Le diagnostic peut être difficile, car les cavités pyélocalicielles droites sont dilatées de façon physiologique au cours de la grossesse.
Les NTA sont en rapport avec une hémorragie du post-partum, une embolie ou une infection de liquide amniotique, ou de façon exceptionnelle avec des manoeuvres abortives.
La stéatose hépatique aiguë est une complication rare de la grossesse mais fréquemment associée à une IRA. L’IRA est de mécanisme fonctionnel par vasoconstriction intrarénale, semblable aux autres syndromes hépatorénaux. Une origine virale ou médicamenteuse en est fréquemment la cause. Elle impose habituellement l’interruption de la grossesse.