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Autres effets des anesthésiques halogénés

December 20, 2016BIOLOGIE

Effets sur les fibres musculaires

Les agents halogénés potentialisent les curares par un effet

direct musculaire. L’effet du N2O éventuellement associé est 

mineur par comparaison à celui des agents halogénés. La 

potentialisation des curares est variable avec l’agent halogéné et 

le type de curare utilisé. Les résultats des différentes études 

publiées sont souvent contradictoires. C’est le cas par exemple 

du rocuronium et de l’isoflurane pour lesquels certains retrouvent 

une potentialisation de 60 % et d’autres aucune, alors que 

la majorité des auteurs observe une potentialisation des curares 

plus marquée pour l’isoflurane par comparaison à l’halothane et 

à l’enflurane. [133, 155, 156] Le desflurane et le sévoflurane euxmêmes 

potentialisent de façon plus importante que l’isoflurane 

la curarisation induite par le cisatracurium et le 

rocuronium. [154-156] La cinétique très lente des gaz dans le 

compartiment musculaire pourrait expliquer ces discordances de 

résultats entre halogénés, et entre les études pour un même 

halogéné. Cette potentialisation se traduit par une diminution 

ou un espacement des doses administrées en bolus ou en 

perfusion continue pour maintenir constant un niveau donné 

de relâchement musculaire. Cette réduction peut atteindre 40 à 

50 %, notamment avec l’isoflurane et le sévoflurane. La grande 

variabilité des résultats publiés ne peut que faire recommander 

une adaptation des doses en fonction d’un monitorage strict de 

la curarisation. De même, l’allongement de la durée d’action des 

curares après bolus unique ou à l’arrêt de la perfusion est très 

variable selon les sources. Là encore, le monitorage de la 

curarisation est requis, notamment pour décider ou pas de 

réinjecter les curares ou de les antagoniser en fin d’intervention.

En fin d’intervention, la néostigmine agit au bout d’un délai

deux fois supérieur en présence d’agent halogéné comme le 

sévoflurane et l’isoflurane. [123]

Les agents halogénés participent à l’immobilité chirurgicale

en déprimant l’activité des neurones moteurs spinaux. [122] Cet 

effet des agents halogénés limite la survenue de mouvements 

pendant l’intervention, notamment chez les patients pour 

lesquels la curarisation doit être limitée comme ceux souffrant 

de myasthénie.

Tous les agents anesthésiques halogénés peuvent déclencher

une crise d’hyperthermie maligne chez les patients dits « HMS » 

porteurs du gène de l’hyperthermie maligne, comme chez ceux 

souffrant de myopathie comme le central core disease ou la 

maladie de Duchenne de Boulogne (ainsi qu’un grand nombre 

de maladies musculaires héréditaires). La crise peut survenir de 

façon retardée. Ainsi, un délai de 180 minutes a-t-il été retrouvé 

lors d’une anesthésie au desflurane. [64] Chez ces patients, tous 

les agents halogénés sont formellement contre-indiqués.

Tous les agents halogénés relâchent la musculature lisse

utérine de façon proportionnelle à leur concentration. À 

concentration modérée (< 2 CAM), cet effet est similaire entre 

les différents halogénés, y compris avec le sévoflurane. Les fortes 

concentrations obtenues après une induction par inhalation 

peuvent induire un défaut de rétraction utérine favorisant le 

saignement. [108]

Le relâchement de la musculature lisse de l’oeil participe, avec

la réduction de production d’humeur aqueuse, à la diminution 

de pression intraoculaire observée avec tous les halogénés.

Lorsque 8 % de sévoflurane sont utilisés pour l’induction,

l’élévation de pression intraoculaire liée à l’intubation peut être 

supprimée par l’association d’une petite dose de morphiniques. 

[32, 47]

 

Effets émétisants

Tous les agents halogénés sont émétisants. Après administration de sévoflurane et de desflurane, l’incidence des nausées et des vomissements postopératoires est plus élevée qu’après celle de propofol, qui a des propriétés antiémétiques, mais moindre qu’après celle d’’isoflurane ou d’halothane, probablement pour des raisons cinétiques. [98] L’utilisation des halogénés augmenterait le risque émétique. Ainsi, selon une méta-analyse, l’incidence des vomissements postopératoires augmente de 20 à 40 % (celle des nausées de 9 à 20 %) lorsque du sévoflurane est utilisé pour l’induction de l’anesthésie par comparaison au propofol. [69] Lors de la chirurgie ambulatoire, l’incidence des nausées et des vomissements postopératoires est plus fréquente 30 minutes après une anesthésie induite et entretenue avec du sévoflurane par comparaison au propofol, mais au bout de 90 minutes la différence disparaît.[28] Lorsque l’agent halogéné est seulement utilisé pour l’entretien de l’anesthésie, l’incidence des nausées et des vomissements est extrêmement variable et atteint de 10 à 67 % des patients. [8, 73] Par comparaison avec le propofol, l’augmentation d’incidence des nausées et des vomissements après administration d’agents halogénés est transitoire et disparaît après 2 à 4 heures car l’effet antiémétique du propofol est concentration-dépendant. [5]

Dans une étude prospective chez 1 180 patients, Apfel et al. ne retrouvent pas de différence d’incidence de risque émétique entre l’isoflurane, l’enflurane ou le sévoflurane. [5] Dans cette étude, l’incidence des nausées-vomissements précoces est proportionnelle à la durée d’administration des agents volatils. Les antiémétiques comme le dropéridol, les inhibiteurs de la 5-hydroxytryptamine ou les corticoïdes à faibles doses permettent, seuls ou en association, une réduction de 50 à 98 % de l’incidence de cet effet secondaire qui dépend aussi du type de chirurgie, du terrain et de l’administration de morphiniques. Le faible coût et l’efficacité du dropéridol permettent en pratique d’utiliser les agents halogénés seuls ou associés à du N2O (y compris en cas d’antécédents émétiques postopératoires) et de ne pas privilégier l’utilisation du propofol dans cette indication.

Coagulation

Contrairement à l’isoflurane, l’halothane et le sévoflurane inhibent in vitro l’agrégation plaquettaire et inhibent la synthèse de thromboxane A2 plaquettaire. Les conséquences en termes de risque hémorragique périopératoire n’ont été ni démontrées, ni évaluées.

Dose-test, anesthésie péridurale et anesthésiques halogénés

Lors de la réalisation d’anesthésie locorégionale sous anesthésie générale avec du sévoflurane chez l’adulte ou chez l’enfant, le passage intravasculaire de l’anesthésique local doit être dépisté par la diminution d’amplitude de l’onde T. Une réduction de 25 % de l’onde T a en effet une meilleure sensibilité et spécificité que l’élévation de fréquence cardiaque ou de pression artérielle.

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