Hypophosphorémie en réanimation: questions et réponses

Questions et réponses
I/
A – Les phosphates représentent le principal tampon intracellulaire et urinaire
Vrai
B – Le phosphore régule la synthèse du 2,3 diphosphoglycérate et intervient ainsi dans la délivrance d’oxygène aux tissus
Vrai
C – Le phosphore participe directement à la fonction de transporteur d’oxygène de l’hématie
Vrai
D – La répartition dans l’organisme du phosphore est assez superposable à celle du calcium
Vrai
E – La phosphatémie est comprise entre 1,40 et 1,80 mmol.L–1
Faux : la phosphatémie est de 1 mmol.L–1 avec des variations allant de 0,80 à 1,40 mmol.L–1
II/
A – L’insuline est responsable d’une consommation accrue de phosphore
Vrai
B – L’alcalose respiratoire entraîne une sortie massive du phosphore contenu dans les cellules
Faux : c’est l’inverse
C – La phosphorémie est soumise à un rythme nycthéméral
Vrai : le phosphore présente une variation journalière de 0,5 mmol.L–1 avec un nadir le matin entre 8 heures et 12 heures et un pic entre 2 heures et 6 heures
D – L’absorption du phosphore alimentaire se fait exclusivement dans le jéjunum et l’iléon
Faux : l’absorption se fait tout le long du tube digestif, même si l’absorption au niveau du grêle est de l’ordre de 65 % du phosphore ingéré
E – L’absorption des phosphates alimentaires est inversement proportionnelle à l’apport en calcium
Vrai
III/
A – Les ions calcium et magnésium diminuent l’absorption du phosphore en se chélatant avec celui-ci dans la lumière digestive
Vrai
B – Cinquante pour cent des phosphates ingérés sont éliminés dans les selles
Faux : seuls 10 % sont éliminés dans les selles
C – Il existe un cycle nycthéméral de l’excrétion urinaire du phosphore
Vrai
D – La parathormone diminue l’excrétion urinaire du phosphore
Faux : c’est l’inverse
E – La vitamine D et l’hormone de croissance diminuent l’excrétion urinaire du phosphore
Vrai
IV/
A – Une hypophosphorémie doit être considérée comme sévère en dessous d’une valeur de 0,4 mmol.L–1
Vrai : les hypophosphorémies inférieures à 0,4 mmol.L–1 s’accompagnent fréquemment de signes cliniques imposant un traitement
B – L’acidocétose diabétique s’accompagne d’une incidence élevée d’hypophosphorémie
Vrai : l’incidence des hypophosphorémies est de 15 % chez les diabétiques en acidocétose avec une mortalité 4 fois supérieure pour les patients présentant une hypophosphorémie sévère
C – La diffusion du phosphore à travers la membrane cellulaire est un processus actif consommant de l’énergie
Faux : la diffusion est passive
D – L’hypersécrétion d’adrénaline s’accompagne d’une hypophosphorémie par transfert et consommation intracellulaire
Vrai : il en est de même pour l’insuline et le glucagon
E – Une polyurie osmotique entraîne une perte urinaire de phosphore
Vrai
V/
A – En alimentation parentérale exclusive, une hypophosphorémie sévère peut compliquer des apports glucosés importants
Vrai
B – La prescription de bêta-2-adrénergiques peut s’accompagner
d’une hyperphosphorémie
Faux : c’est l’inverse
C – Une hypophosphorémie sévère peut donner un tableau clinique de pseudosyndrome de Guillain et Barré
Vrai
D – Chez un patient présentant un infarctus du myocarde à la phase aiguë, une hypophosphorémie peut être associée à une tachycardie ventriculaire
Vrai
E – Une hypophosphorémie sévère peut s’accompagner d’une défaillance respiratoire aiguë
Vrai : la déplétion en phosphore altère la mécanique diaphragmatique
VI/
A – La phosphorémie est un reflet fidèle du pool phosphoré total
Faux
B – Chez les patients atteints de fuite urinaire de phosphore, la supplémentation orale doit être associée à l’apport de vitamine D
Vrai
C – L’administration de dipyridamole réduit la fuite urinaire de phosphore
Vrai
D – Lors d’une nutrition parentérale exclusive, une dose de 20 mmol de phosphore pour 1 000 calories glucidiques est adaptée aux patients hypophosphorémiques modérés
Vrai
E – Une dose de 0,25 mmol.kg–1 de phosphore à perfuser en 4 heures est nécessaire en présence d’une phosphorémie inférieure à 0,16 mmol.L–1 ou en présence de signes cliniques de gravité