Matériovigilance



Tableau I. – Quelques problèmes typiques et évitables, par classe de dispositifs médicaux (DM).
Type de DM | Problème | Cause |
Couverture ou matelas chauffant (hors air
pulsé) |
Brûlures sur les zones d’appui | Patient artéritique ou choqué et mauvaise diffusion de l’apport calorique de la périphérie vers le centre de l’organisme. Brûlures favorisées par le bas débit cutané sur les zones d’appui |
Incubateurs à double paroi (rideau d’air
chaud) |
Brûlures par détournement de l’air chaud sur l’enfant,
lorsqu’un champ opératoire est utilisé et recouvre le rideau d’air chaud |
Non-respect de l’interdiction d’utiliser des champs opératoires dans ce type d’incubateurs. Utiliser des incubateurs ouverts |
Cathéters sous-claviers | Section et migration du cathéter | Insertion trop interne et section par la pince costoclaviculaire
Tentative de débouchage avec surpression (d’autant que seringue inférieure à 10 mL) Mauvais emboîtage du cathéter sur la chambre et mauvais encliquetage de la bague (cathéter à chambre) : utiliser des chambres préconnectées |
Cathéters (tous) | Section du cathéter | Pansements d’entretien du cathéter imbibés de produits alcooliques ou
iodés : dissolution de la colle fixant le cathéter à son manchon Coupe ou pincement à la pose |
Cathéters (tous) | Déspiralisation du guide, lors de son retrait | Le guide s’accroche au biseau de l’aiguille lorsqu’on tente de le retirer en
laissant l’aiguille en place. Le guide n’est en principe pas prévu pour être retiré, c’est l’aiguille qui l’est… Ceci est aggravé par une déformation du guide : en forçant même modérément, ou si une forte angulation entre aiguille et veine a coudé le guide |
Canules de trachéotomie | Migration de la canule | Pansements d’entretien de la canule imbibés de produits alcooliques ou
iodés : dissolution de la colle fixant le tube à son raccord |
Pompes péristaltiques et accélérateurs
de transfusion |
Embolies gazeuses | Utilisation de flacons ou de tubulures avec prise d’air : embolie massive
si la cellule de détection d’air n’est pas fonctionnelle ou si elle est absente Utiliser obligatoirement des flacons souples sans prise d’air |
Pousse-seringues (tous) | Embolie gazeuse | Pousse-seringue monté en « Y » sur une perfusion par gravité et avec
entrée d’air (flacon en verre) et placé en amont du patient (tablette) : le pousse-seringue amorce en continu le siphonnage de l’air du flacon, une fois celui-ci vide |
Pousse-seringues (tous) | Mauvaise précision du débit | Précision d’autant meilleure que le DM est récent : utiliser des débits
> 2 mL/h, des seringues de volume proportionnel au débit et des appareils récents si la précision est critique La qualité des seringues varie largement selon les fabricants : qualité = forces de friction faibles = précision au démarrage et régularité du débit Plusieurs pousse-seringues sur une rampe, sans valves unidirectionnelles : risque de reflux d’une voie sur l’autre, selon les débits et pressions locaux |
Raccords Luer-Lock | Erreur entre entéral et parentéral | Des compatibilités dangereuses sont possibles entre les tubulures pour
l’administration d’O2, la perfusion et le gavage (comprenant les sondes d’alimentation). Attention, il n’existe pas de normalisation globale actuellement C’est parfois le patient qui inverse les connexions en voulant rebrancher ce qu’il a déconnecté involontairement |
Scopes | Pas de détection d’un arrêt cardiaque chez porteur de stimulateur cardiaque | Mode pacemaker non activé : le scope compte les spikes comme des complexes |
SpO2 | Brûlures en regard du capteur | Capteur adulte utilisé chez l’enfant (interdit)
Capteur adulte qui n’est pas changé de position régulièrement Incompatibilité entre la marque du capteur et celle du scope (voltage) |
SpO2 | Persistance d’une valeur normale chez un malade en asystolie, en grand choc, ou en grande hypoxie | Artefacts liés aux mouvements du malade (agitation), à la lumière
ambiante parasite, à la couleur des draps |
Défibrillateurs | Pas de choc | Batteries hors d’usage qui ne tiennent pas la charge
Système asservi à l’ECG et pression sur le déclencheur de durée insuffisante |
Défibrillateurs | Brûlures | Pas de gel ou quantité insuffisante
Arc électrique avec conducteur métallique à proximité Contact de l’utilisateur avec le lit ou le malade |
Cuve à halogénés | Surdosage | Cuve transportée pleine et couchée pendant le transport : passage
d’halogéné liquide Erreur de détrompage et erreur d’halogéné au remplissage |
Valves unidirectionnelles | Ventilation impossible car utilisées à l’envers | Le détrompage peut être pris en défaut si on interpose un filtre humidificateur |
Filtre humidificateur | Obstruction | Utilisation prolongée chez un malade hypersécrétant, alors que des changements
répétés ou l’utilisation d’une cascade s’imposent Filtre situé en bas par rapport à l’intubation et non au-dessus et le côté patient vers le bas |
Tuyaux de ventilateurs | Volume inadéquat | Changement de circuit (adulte/enfant par exemple) sans refaire autotest
pour la prise en compte de la nouvelle compliance Alarmes pression basse pouvant être prises en défaut si fuite et ventilation en pression : seule l’alarme de volume est opérante |
Alimentation en gaz | Rétropollution (contamination de l’O2 ou de l’air par du
N2O) |
Non-respect des gradients légaux de pression : O2 > air > N2O |
Alimentation en gaz | Panne totale de gaz | Fuite sur le circuit mural : aucun secours ne permet d’en éviter les
conséquences (utiliser une bouteille d’O2 indépendante) Fuite sur tuyaux souples (mur-machine) |
Alimentation électrique | Panne totale | Panne EDF et du générateur de secours : ventilation à la main sur tous les
sites Redistribution de tous les personnels en extrême urgence vers les sites de ventilation, sans éclairage hors balisages de secours incendie Ne peut se gérer que si la situation a été prévue et enseignée Un ballon pour la ventilation manuelle, par malade à poste |
Tous appareils | Pannes diverses | Absence de maintenance : situation rendant l’utilisateur légalement responsable,
quel que soit le problème du DM Pas de respect des mises en garde et directives de la notice (même très contraignantes !) : mêmes conséquences que pour l’absence de maintenance |
Tous appareils | Modification des réglages par le patient | Défaut de surveillance, absence de verrouillage des commandes, installation
trop proche du malade, … : le DM n’est pas en cause |
En effet, la précipitation qui résulte souvent de cette injonction nuit souvent à la bonne analyse des faits qui seule permettra au déclarant de colliger les éléments de preuve nécessaires à l’enquête. Cette notion de « sans délai » fait souvent peur aux déclarants qui se précipitent pour se couvrir sur le plan « médicolégal ». Rappelons ici qu’en cas de poursuite pour le non-respect de la close « sans délai », ce serait au juge d’évaluer en fonction de l’expertise si la longueur du délai de déclaration est fautive ou non. C’est donc le bon sens qui prévaut. Ainsi, il convient de déclarer les incidents, rapidement, mais seulement après avoir documenté le dossier de façon rigoureuse. C’est d’ailleurs la mise en oeuvre de mesures conservatoires fiables et sûres qui représente la réelle urgence : suspendre l’utilisation d’un appareil suspect, protéger le patient des conséquences d’une nouvelle défaillance… La déclaration va conduire à une procédure administrative longue, au regard du délai de déclaration. Seule, la conviction d’un risque immédiat pour d’autres utilisateurs impose une déclaration urgente (lot suspect de contenir des substances toxiques et pouvant avoir été distribué sur d’autres sites, pannes sans alarme sur des dispositifs vitaux, DM implantables faisant courir un risque vital) mais toujours documentée.
ÉTAPES CONDUISANT À LA DECLARATION
D’UN INCIDENT GRAVE OU POTENTIELLEMENT GRAVE
Il faut avant tout protéger le patient, ce qui implique notamment le remplacement du DM défectueux.
Simultanément, il est essentiel de colliger les éléments objectifs qui permettront la description et l’analyse de l’incident (tableau II). Dans la mesure du possible, il faut faire appel, au moment de déclarer l’incident, à la ou aux personnes qui ont la meilleure connaissance du type de DM en cause (référent, ingénieur biomédical…). Ces personnes, par leur expertise, pourront étayer l’analyse d’éléments positifs ou négatifs essentiels à la compréhension ultérieure du problème. Ils seront par ailleurs à même de détecter des erreurs d’utilisation ou des incidents connus qui peuvent ne pas nécessiter de déclaration. Tous les éléments utiles seront notés par écrit.
Le DM est alors figé « en l’état ». Il est essentiel de résister à la tentation de le « tester », ce qui aurait deux conséquences potentiellement fâcheuses : effacer les mémoires internes et modifier les réglages, voire le montage du système, rendant l’analyse ultérieure peu informative. L’appareil sera retiré du service et stocké.
Il faut penser à garder les emballages des consommables utilisés avec le DM pour identifier le numéro de lot qui y figure. À défaut, un consommable identique du stock du service sera prélevé car il a de fortes chances de provenir du même lot.
Le correspondant local de matériovigilance est alors averti et la déclaration, si elle est justifiée, sera faite à l’AFSSAPS, au moyen d’un formulaire type (fig 1)et suite . Au verso de ce formulaire figure un logigramme d’aide à la déclaration. Le fabricant sera averti simultanément de l’incident par le déclarant ; ce fait est essentiel.
Les trois intervenants (déclarant, AFSSAPS et fabricant) déterminent ensemble de la suite à donner : réparation, expertise (par le fabricant, par un laboratoire expert…), mesure de sauvegarde locale ou générale.
Tableau II. – Questions auxquelles le déclarant doit répondre.
Paramètres cliniques
Caractéristiques du patient Type de pathologie Gravité de l’état du patient avant l’incident Conséquences de l’incident sur le patient, immédiates et différées Mesures prises pour limiter ou éviter les conséquences réelles ou potentielles de l’incident Évolution immédiate et à moyen terme du patient Facteurs liés au DM Marque Numéro de série Version du logiciel Date de mise en service Réglages du DM au moment de l’incident Réglages exacts des alarmes (toutes) Type, marque et numéro de lot des consommables associés Type, marque et numéro de lot des accessoires associés Date de la dernière maintenance Comment le DM a-t-il été arrêté et au bout de combien de temps après l’incident ? Quelles étaient les anomalies constatées, quelles sont les traces objectives qui ont pu être conservées ? Que mentionne la documentation du DM sur l’anomalie constatée ? Vérifier que le service biomédical et le fabricant sont avertis du problème Facteurs liés à l’environnement Quels étaient les autres appareils en service auprès du patient ? Y a-t-il eu introduction concomitante d’un nouvel appareil dans l’environnement du patient ? Un appareil de l’environnement a-t-il dysfonctionné au même moment ? Un facteur physique a-t-il pu endommager l’appareil : stockage prolongé, chute récente, infiltration de soluté… Quels sont les émetteurs radiofréquences les plus proches (radio SAMU, IRM, hélistation…) Facteurs humains Circonstances de découverte de l’incident (qui, quand, comment, où ?) Quelles ont été les dernières interventions humaines auprès du patient ? Quelles ont été les dernières interventions sur le DM ? Les alarmes sonores ont-elles été inhibées temporairement dans les 3 minutes précédentes ? Quel a été l’enchaînement exact des constatations et des actions faites auprès du patient, du DM et de son environnement ? Qui étaient les témoins ou acteurs, dans quel ordre sont-ils intervenus ? Quelle était la formation des différents témoins ou acteurs à l’utilisation de ce DM ? |
Données françaises de la matériovigilance
La France a commencé l’activité de matériovigilance en 1995, c’està- dire en même temps que beaucoup d’autres pays européens. Cette activité, nouvelle et technique, s’est mise en place de façon laborieuse, tant au niveau central qu’au niveau du terrain. Ceci est lié au grand nombre d’incidents déclarés annuellement, au manque de formation et de connaissance technique des DM, au niveau des établissements et donc des déclarants et à une organisation centrale lourde et peu réactive. Le bilan n’en demeure pas moins intéressant et a conduit à des publications thématiques [6, 7, 8, 9, 13].
Une analyse des déclarations de l’année 1998, pour l’anesthésieréanimation, reflète assez fidèlement l’activité de matériovigilance ainsi que les incidents observés dans cette discipline clinique. Mille quatre cents incidents et 20 décès ont été recensés [9]. Trente pour cent des incidents étaient déclarés comme graves, alors que l’analyse ramenait ce chiffre à 11 % des déclarations seulement. Ainsi, la majorité des incidents étaient de gravité mineure. Fait notable, lorsqu’il s’agissait de consommables, l’expertise était impossible dans 60 % des cas. Cela était dû au fait que les déclarants ne jugeaient pas utile de garder le DM fautif. Les incidents de ce type ne pouvaient qu’être classés sans suite, ce qui rend compte de l’énorme « perte en ligne » qu’imposent des déclarations mal conduites. À l’inverse, les dispositifs correspondant à des appareillages (tout ce qui n’est pas à usage unique) n’induisaient un nombre d’enquêtes impossibles, faute de preuves suffisamment étayées, que dans 20 % des cas.
Les causes responsables par type de DM figurent dans le tableau III. Elles sont différentes en nombre, selon les types d’appareillages. De façon notable, les fabricants ont été amenés à modifier les DM, en réponse aux incidents constatés dans des proportions qui sont de l’ordre de 20 % en moyenne. Ce chiffre est à comparer aux données d’une étude qui mentionne un taux de défauts de conception correspondant à 5 % des incidents déclarés [40]. Si la plupart de ces modifications sont mineures (étiquetage, conditionnement, libellé de la notice…), certains DM ont été totalement revus sur le plan industriel. Enfin, pendant l’année 1998, 11 arrêtés de restriction d’utilisation ou d’interdiction (temporaire ou définitive) d’utilisation de DM ont été diffusés au niveau national. Il s’agissait toujours d’incidents graves.
Il est impossible de détailler les incidents tant ils sont multiples et différents selon les types de DM. Quelques-uns des « classiques » en la matière sont mentionnés dans le tableau I. Comme on peut l’imaginer, il existe une grande similitude entre les incidents rapportés en France et dans les pays étrangers [10, 14, 21].
Reste la question de l’exhaustivité des déclarations. Elle ne peut être évaluée et il est vraisemblable que, comme cela a été rapporté pard’autres, les incidents mineurs sont largement sous-déclarés, contrairement aux incidents les plus graves [23, 34].
Points essentiels.
· La matériovigilance est l’une des activités de veille sanitaire. · Elle impose que le fabricant, les utilisateurs ainsi que les tiers ayant connaissance d’un incident ou d’un risque d’incident mettant en cause un dispositif ayant entraîné ou susceptible d’entraîner la mort ou la dégradation grave de l’état de santé d’un patient, d’un utilisateur ou d’un tiers, signalent le problème sans délai à l’autorité administrative (AFSSAPS). · Cette activité, uniforme en Europe, succède à celle des États-Unis débutée il y a 25 ans. Elle concerne toutes les activités médicales, à travers les DM qui y sont employés. · Elle est basée sur un réseau de correspondants locaux dans les établissements de soin, et sur un échelon central, au niveau de l’AFSSAPS. Ce dernier, après analyse des incidents et de leurs causes, prend le cas échéant des mesures modificatives ou de suspension pour les DM qui le justifient. · L’anesthésie-réanimation compte pour un tiers des déclarations annuelles, toutes spécialités médicales confondues. · La déclaration doit s’efforcer de donner tous les éléments importants afin de permettre à la cellule de matériovigilance de l’AFSSAPS de conduire, avec le déclarant et le fabricant, une enquête précise. · Ainsi, les caractéristiques du DM, ses réglages, ses modalités de maintenance, les manipulations qui ont été faites à son niveau, la nature de l’environnement du patient et du dispositif, la clinique du patient autour de l’incident, les actions qui ont été prises pour en limiter les conséquences, doivent être très clairement retranscrits. · Les erreurs d’utilisation, qui constituent une des causes d’incidents, sont amendables par la formation des utilisateurs et la détermination de règles de bonne pratique. La qualité et l’exhaustivité de cette pédagogie sont un objectif prioritaire au niveau des professionnels de santé car tous les types d’utilisateurs sont concernés (médecins, infirmières, aides-soignantes…). |
Matériovigilance et anesthésie
Questions
I/ La matériovigilance :
A – ne s’exerce que sur les dispositifs médicaux marqués CE
B – ne concerne que les dispositifs médicaux après la phase d’investigation clinique
C – s’applique à tous les dispositifs médicaux et leurs accessoires
D – impose aux établissements de santé la désignation d’un correspondant local
E – impose la déclaration sans délai des incidents graves
II/ La matériovigilance :
A – trouve son origine dans les directives européennes relatives aux dispositifs médicaux
B – a été initiée aux États-Unis il y a plus de 20 ans
C – vise à assurer un suivi des dispositifs médicaux
D – est organisée à l’échelon national sous l’égide de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS)
E – est définie par l’arrêté du 3 octobre 1995
III/ La déclaration à la matériovigilance :
A – peut être faite par les établissements de santé
B – peut être faite par le fabricant
C – peut entraîner le rappel d’un dispositif médical
D – peut entraîner l’interdiction définitive de mise sur le marché
E – est faite au moyen d’un formulaire type
Questions et réponses
I/ La matériovigilance :
A – ne s’exerce que sur les dispositifs médicaux marqués CE
Faux
B – ne concerne que les dispositifs médicaux après la phase d’investigation clinique
Faux
C – s’applique à tous les dispositifs médicaux et leurs accessoires
Vrai
D – impose aux établissements de santé la désignation d’un
correspondant local
Vrai
E – impose la déclaration sans délai des incidents graves
Vrai : les textes réglementaires stipulent que les incidents graves sont à déclarer obligatoirement et sans délai
II/ La matériovigilance :
A – trouve son origine dans les directives européennes relatives aux dispositifs médicaux
Vrai : la matériovigilance est la « traduction » française de directives
européennes
B – a été initiée aux États-Unis il y a plus de 20 ans
Vrai : aux États-Unis, la surveillance des dispositifs médicaux au travers de la Food and Drug Administration (FDA) existe depuis 1976
C – vise à assurer un suivi des dispositifs médicaux
Vrai : c’est la fonction de la matériovigilance
D – est organisée à l’échelon national sous l’égide de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS)
Vrai : la matériovigilance se tient sous l’égide de l’AFSSAPS, au niveau de la Division d’évaluation des dispositifs médicaux (DEDIM)
E – est définie par l’arrêté du 3 octobre 1995
Faux : le décret du 3 octobre 1995, relatif notamment à la maintenance des dispositifs médicaux, n’a rien à voir avec la matériovigilance
III/ La déclaration à la matériovigilance :
A – peut être faite par les établissements de santé
Vrai
B – peut être faite par le fabricant
Vrai
C – peut entraîner le rappel d’un dispositif médical
Vrai
D – peut entraîner l’interdiction définitive de mise sur le marché
Vrai
E – est faite au moyen d’un formulaire type
Vrai
Références
[1] Ancellin J. Maintenance et obsolescence des dispositifs médicaux. Ann Fr Anesth Réanim 1999 ; 18 : 258-260
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[24] Loi n° 94/43 du 18 janvier 1994. Relative à la santé publique et à la protection sociale. JO 19 janvier 1994 modifiée par la loi 95/116 du 4 février 1995 (Journal Officiel de la République Française du 5 février 1995) : articles L. 665-2 à L. 662-9 du Code de la santé publique
[25] Loi n° 98/535 du 1er juillet 1998. Relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme. JO 2 juillet 1998
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