Traumatismes crâniens de l’enfant

L’analyse des circonstances précises de l’accident permet d’établir une première classification de gravité. Le type d’impact (choc piéton/VL à grande vitesse, chute de grande hauteur…) et la violence du choc doivent faire soupçonner d’emblée la possibilité d’une lésion grave. L’importance de cette notion « de mécanisme lésionnel susceptible d’engendrer un TC grave » a déjà été soulignée [20]. En effet, le score de Glasgow (GCS) initial peut parfois être faussement rassurant, conduisant à sous-évaluer la gravité potentielle d’un TC. Cette sous-évaluation de la gravité peut aboutir au syndrome « des patients qui parlent et qui meurent », initialement décrit chez l’adulte mais également observé chez l’enfant [20]. C’est pourquoi de nombreux auteurs recommandent d’hospitaliser, et de réaliser une tomodensitométrie cérébrale (TDM), à tout enfant ayant subi un traumatisme à haute énergie, et ce quel que soit le GCS initial.
L’analyse de l’évolution clinique immédiatement après l’accident permet de définir trois catégories de TC : léger, modéré et grave (tableau I).
Tableau I. – Classification simplifiée de gravité des traumatismes crâniens (TC). | ||
TC léger | TC modéré | TC grave |
Asymptomatique | Somnolence progressive
Amnésie |
Agitation non coordonnée
Signes de localisation |
Céphalées modérées, isolées | Céphalées d’aggravation progressive | Crises comitiales itératives |
Vomissements <trois/24 h | Vomissements ³ 3 ou en jet | |
GCS = 15 | 9 £ GCS £ 14 | GCS £ 8 ou baisse de 2 |
PC < 5 min | PC > 5 min | |
Impact faible ou modéré | Impact violent | Embarrure ou plaie craniocérébrale |
Fracture simple | Suspicion de syndrome de Silverman
Traumatisme facial sévère Fracture de la base du crâne ou comminutive |
Troubles précoces de l’hémostase |
Cette classification, bien que très imparfaite, permet déjà d’établir une stratégie de prise en charge (tableau II).
Tableau II. – Prise en charge du traumatisme crânien (TC) chez l’enfant selon la gravité. | ||
TC léger | TC modéré | TC grave |
TC fermé sans PC, ni fracture : retour au domicile, consignes de
surveillance aux parents Autres cas : admission aux urgences pédiatriques, bilan selon l’examen clinique |
TDM cérérale systématique
TDM normale : surveillance de 24 h en service de pédiatrie TDM anormale : transfert en neurochirurgie pédiatrique |
Intubation-ventilation
TDM cérébrale systématique Bilan d’un polytraumatisme potentiel Réanimation (pédiatrique) |
Si les TC graves (GCS < 8) ne représentent qu’environ 10 % des TC, les TC mineurs et modérés restent l’un des premiers motifs de consultation hospitalière, et nécessitent une évaluation rigoureuse. Surévalués, ils représentent une source majeure d’hospitalisation abusive. À l’inverse, une sous-évaluation conduit à des erreurs thérapeutiques à l’origine d’une part importante des 30 % de décès précoces, considérés comme évitables [39, 46, 66]. L’évaluation du niveau de conscience, qui représente le principal déterminant du type de prise en charge, repose essentiellement sur le calcul du GCS. Une adaptation de la réponse verbale du GCS aux enfants de moins de 2 ans a été proposée (tableau III).
Tableau III. – Échelle de Glasgow adaptée aux enfants. | ||||
Score | Ouverture des yeux | Réponse verbale | Réponse motrice | |
>2 ans | £2 ans | |||
6 | adaptée aux ordres, ou mouvements normaux | |||
5 | orientée | alerte, babillement | flexion adaptée à la douleur | |
4 | spontanée | confuse | réduite ou cris | évitement à la douleur |
3 | au bruit | mots inappropriés | cris inappropriés | flexion anormale (décortication) |
2 | à la douleur | sons incompréhensibles | râles, gémissements | extension anormale (décérébration) |
1 | absente | absente | absente | absente |
Simple d’emploi, il est le score le plus universellement connu. Le score de réponse motrice du GCS est particulièrement bien corrélé à la gravité des lésions et au risque de décès [1, 31, 43]. Ce risque est évalué à environ 30 % pour les TC graves, de 0,4 à 4 % pour les TC modérés et de 0 à 2% pour les TC mineurs. Si le GCS permet une définition très précise du coma, défini comme un GCS inférieur ou égal à 8 chez un patient dont les yeux sont fermés, il ne permet pas à lui seul, d’évaluer précisément la profondeur de ce coma. En effet, l’analyse de la réponse verbale est impossible chez le sujet intubé et difficile chez les petits enfants.
De plus, la souffrance axiale n’est pas prise en compte dans le score.
L’évaluation de l’état de conscience par le GCS est également rendue difficile, voire impossible, dans des circonstances fréquemment rencontrées en traumatologie crânienne : lorsque les fonctions vitales ne sont pas stabilisées (hypotension artérielle surtout), en cas de sédation ou de curarisation. Les conditions de l’évaluation du GCSdoivent donc toujours être précisées pour que ce score puisse être interprété correctement. Enfin, en cas de TC grave, d’autres éléments cliniques doivent être recueillis chaque fois que possible : mécanisme du traumatisme, âge, signes neurologiques, fonctions vitales, lésions extracrâniennes associées et traitements effectués, notamment introduction d’une sédation.
Monitorage et surveillance des traumatismes crâniens de l’enfant:
PRISE EN CHARGE PRÉHOSPITALIÈRE
Une prise en charge médicalisée sur les lieux de l’accident semble
réduire significativement la mortalité des adultes après TC grave comparativement à une prise en charge non médicalisée (31 vs 40 %), et cela pour des lésions cérébrales et une réanimation ultérieure comparable [2, 8]. Ces résultats semblent pouvoir être extrapolés à l’enfant [48, 71, 72]. Les principaux objectifs de la prise en charge préhospitalière consistent à rechercher et traiter les détresses vitales immédiates : respiratoire, circulatoire et neurologique, notamment afin d’éviter l’apparition des ACSOS [34, 55]. En cas de TC grave, l’enfant doit être systématiquement intubé et ventilé mécaniquement [42]. L’intubation (orotrachéale) doit être réalisée sous couvert d’une sédation (sauf arrêt cardiaque, instabilité hémodynamique majeure ou intubation difficile prévisible). Le protocole recommandé chez l’enfant, en préhospitalier, fait appel à une induction en séquence rapide (ISR) associant l’étomidate, le suxaméthonium et la manoeuvre de Sellick [64]. Un morphinique d’action rapide peut être associé pour réduire l’élévation de PIC [42].
Après cette induction, il faut introduire une sédation continue, qui associe généralement une benzodiazépine et un morphinique [64]. Il faut toujours penser à la possibilité d’une lésion du rachis cervical, et prendre les mesures conservatoires qui s’imposent dans ce cas : réaliser une stabilisation axiale en ligne lors de la laryngoscopie, déplacer le patient en maintenant en place l’axe tête-cou-tronc, et immobiliser le rachis cervical dans une minerve. Il est également conseillé d’introduire une sonde gastrique (par voie orale). En effet, la distension gastrique, très fréquente chez l’enfant, peut gêner la course du diaphragme et induire un risque de régurgitations, de vomissements et donc d’inhalation du contenu gastrique. La réanimation de la détresse circulatoire doit conduire à mettre en place deux abords veineux périphériques de bon calibre (20 G chez l’enfant), afin d’administrer des solutés colloïdes et éventuellement des vasoconstricteurs, pour restaurer rapidement une PAM et donc une PPC optimale. En cas de problème d’abord veineux périphérique, il est possible de recourir à la voie fémorale ou intraosseuse. Cette dernière bénéficie actuellement d’un net regain d’intérêt, car elle permet aussi bien de réaliser une expansion volémique, que d’administrer les médicaments d’urgence. En l’absence de signes patents d’HTIC, il est recommandé de ne normoventiler, ou de n’hyperventiler les enfants que très légèrement (CO2 télé-expiratoire de l’ordre de 35 mmHg). S’il apparaît des signes évidents d’HTIC et/ou d’engagement cérébral, il est possible d’hyperventiler plus profondément l’enfant, et d’administrer du mannitol. Il est à noter que l’hypovolémie, fréquente dans ce contexte de traumatologie, fait courir un risque d’hypotension artérielle lors de l’injection du mannitol [7]. Une fois le patient correctement stabilisé, il doit être orienté vers la structure hospitalière la mieux adaptée à le prendre en charge [55].
PRISE EN CHARGE HOSPITALIÈRE
Idéalement, un enfant atteint de TC doit être pris en charge dans un centre spécialisé en traumatologie (« Trauma Center ») pédiatrique , car ce type de prise en charge permet d’améliorer le pronostic [17]. De plus, une neuroréanimation hospitalière lourde permet aussi de réduire la mortalité des enfants après TC graves, comparativement à un traitement plus conservateur [27, 30]. Tout enfant atteint d’un TC grave doit être considéré, jusqu’à preuve radiologique du contraire, comme potentiellement atteint d’un polytraumatisme, il doit donc bénéficier du bilan radiologique habituellement réalisé dans ce cas [48, 49, 57]. Il faut en particulier suspecter de façon systématique une lésion du rachis cervical. Il est certain que l’association lésionnelle est particulièrement péjorative dans ce contexte [29], surtout en cas de contusion pulmonaire associée, qui détériore de façon significative le pronostic [47].
Conclusion
Les TC de l’enfant représentent une entité peu importante en valeur absolue, mais très importante si les conséquences à long terme sont prises en compte, en raison des séquelles et des conséquences socioéconomiques qu’ils entraînent. L’amélioration du pronostic des TC dépend largement de leur prise en charge initiale, qui doit débuter sur les lieux de l’accident. Elle doit se poursuivre dans une structure pédiatrique hautement spécialisée, qui permettra la mise en oeuvre de moyens lourds. À la fin de la phase aiguë, une prise en charge en rééducation spécialisée doit être un complément systématique. Celle-ci permettra une évaluation précise et une prise en charge des séquelles, pour favoriser une réinsertion sociale et scolaire la plus précoce possible.
Enfin, la réduction de la mortalité globale des TC ne peut être obtenue que grâce à la prévention de la détérioration des patients atteints de TC mineurs et modérés.
Points essentiels
· Le traumatisme crânien est la lésion la plus fréquente chez l’enfant traumatisé. · Chez les enfants présentant un TC modéré, toute aggravation neurologique clinique doit faire pratiquer rapidement un scanner cérébral. · Chez l’enfant traumatisé crânien grave, la profondeur du coma doit être évaluée par le score de Glasgow, et d’autres éléments cliniques doivent êtres recueillis chaque fois que possible : mécanisme du traumatisme, âge, signes neurologiques, fonctions vitales, lésions extracrâniennes associées et traitements effectués, notamment introduction d’une sédation. Idéalement l’ensemble de ces renseignements, et leur évolution doivent figurer sur une feuille de suivi clinique. · Les lésions axonales diffuses et le gonflement cérébral diffus ou brain swelling sont les lésions les plus fréquentes chez l’enfant traumatisé crânien grave. · Tout enfant traumatisé crânien grave doit être considéré comme potentiellement polytraumatisé et traité comme tel, jusqu’à preuve du contraire. · Tout enfant traumatisé crânien grave, c’est-à-dire dans le coma, doit être considéré comme atteint d’une lésion du rachis cervical jusqu’à preuve (radiologique) du contraire. · Tout enfant traumatisé crânien grave doit être intubé et ventilé. · Les solutés de perfusion hypotoniques (exemple : Ringer lactatet), et les solutés glucosés sont contre-indiqués à la phase initiale, en revanche tous les colloïdes sont utilisables. · Un des objectifs majeurs de la prise en charge consiste à éviter l’apparition, ou au moins à réduire l’importance des lésions secondaires par la réanimation le plus souvent, et par la chirurgie, plus rarement. · Tout enfant traumatisé crânien grave doit bénéficier d’un monitorage de la pression intracrânienne et de la pression de perfusion cérébrale. · L’objectif de la neuroréanimation est de maintenir une pression de perfusion cérébrale supérieure à 45-50 mmHg chez les nourrissons et supérieure à 55-60 mmHg chez les enfants plus grands. · Il existe peu de données spécifiques sur les traitements à visée cérébrale chez l’enfant, mais la majorité de ceux proposés chez l’adulte sont utilisables, pourvu qu’une adaptation tenant compte de la physiologie et de la pharmacologie de l’enfant soit effectuée. |
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